À
propos de :
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La
grande vadrouille
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L'amour
des vastes espaces, des arbres et des eaux ; la sympathie avec des
êtres simples, modestes et fraternel ; un besoin essentiel
de naturel, de sincérité ; un goût d'absolu
; l'aspiration au silence, à la solitude purificatrice, à
la paix, à l'attente du bonheur - voilà finalement
sans doute le secret de ces cris de révolte cinglante, de
cette fièvre et de cette âpreté, une âme
vivante derrière le masque.
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Maurice
FAURE |
France-Observateur,
18 octobre 1956 ("La revanche d'une génération")
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L'auteur
est un gars « à qui on ne la fait pas ». Il hait
avant tout la bêtise il emploie un mot plus rude -, il condamne
les valeurs établies, il est cynique, mais reste sincère,
humain. Il a de la flamme et une sentimentalité presque «
fleur bleue ». Pas existentialiste pour un sou !
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Robert
GOT |
Carrefour,
24 octobre 1956 |
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Une
succession de tableaux chauds et réalistes, vivants et soulignés
d'un trait sombre, reliés par un fil très droit et
très pur.
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Anonyme
[Louis PIÉCHAUD] |
Le
Figaro, 21 novembre 1956 ("Un jeune français en vadrouille") |
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Présenté
comme un roman, c'est, semble-t-il, l'autobiographie picaresque
d'un garçon d'esprit indépendant, disciple de Céline,
mais dégagé de son pessimisme... Au cours de ses voyages
et lors de ses escales à Paris, l'auteur fornique avec de
nombreuses femmes et fillettes, des jaunes, des noires et même
des blanches, toutes fort passionnées, et ces rencontres
ne sont pas la moindre qualité de ce livre qui sort de l'ordinaire.
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Jean
GALTIER-BOISSIÈRE |
Le
Crapouillot, janvier 1957 |
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Un
garçon qui n'a pas froid aux yeux ni sa langue dans sa poche,
ayant bourlingué, met beaucoup de verve à nous jeter,
en paquets, ses souvenirs, ses défis, ses aventures, ses
nostalgies. Il ne s'attarde pas dans des descriptions bien léchées
: l'essentiel, qui est pour lui ses affaires, ses amours, ses réactions.
Il torche fiévreusement une silhouette de colonial ou d'aventurière,
s'attendrit volontiers sur quelques êtres pervers ou ingénus
qu'il a rencontrés... N'avez-vous jamais vu dans un bistro
un grand garçon pas trop prétentieux, intelligent,
qui raconte le coup retour de l'A.0.F. ou du Laos ? Et n'avez-vous
pas eu envie de l'écouter jusqu'au bout ? La première
littérature a été cette littérature
orale, nous y revenons.
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R.
M. ALBÉRÈS |
Arts,
3 avril 1957 |
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«
Il va falloir devenir païen et peut-être cannibale. »
Jacques d'Arribehaude a eu cette chance, assez rare, de se poser
le problème sur le tas. Une idée de poète ou
de professeur, une clause de style qui brusquement, sous sa plume,
acquiert une véracité et (vous l'attendiez), une voracité
qu'on croyait à jamais perdue... Le premier chef d'uvre
du style parachutiste. À lire; et d'Arribehaude, à
suivre.
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Noël
ARNAUD |
Cahiers
du Collège de pataphysique, mars 1957 |
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À
propos de :
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Semelles
de vent
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M.
d'Arribehaude a été comme tous les garçons
de son âge le témoin de ce qu'il appelle « le
fiasco fantastique de l'Occident », mais au lieu de s'abîmer
et de se perdre dans ce naufrage, il s'est cramponné à
la petite arche personnelle de son salut et il a resurgi des flots
avec un désir forcené de la vie. C'est ce désir
qui gonfle de toute sa puissance "Semelles de vent", roman
désabusé et optimiste, roman courageux où le
romanesque fournit à un jeune homme un peu meurtri par des
tempêtes prématurées l'occasion d'une revanche
sur les déboires de son temps.
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Philippe
SÉNART |
Combat,
29 janvier 1959 |
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Un
Fabrice del Dongo qui serait aussi Rimbaud. |
Robert
COIPLET |
Le
Monde, 31 janvier 1959 |
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Lorsque
Jacques d'Arribehaude parle de liberté, il ne s'agit pas
dans son esprit de la vieille formule hypocrite si commode pour
les monuments et les constitutions. Il s'agit d'une liberté
personnelle, véritable et brûlante qui envoie directement
en enfer les intolérables contraintes que nous impose la
société.
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Kléber
HAEDENS |
Paris-Presse,
7 février 1959 |
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Ce
livre remarquable est écrit dans une langue limpide, vive,
qui mérite la plus grande attention : elle sert à
exprimer de façon fort juste ce mélange de beau et
de laid. M. d'Arribehaude est un poète. Il l'est jusque dans
les scènes réalistes. De là ce ton singulier,
difficilement oubliable.
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Michel
DESBRUÈRES |
Arts,
25 février 1959 |
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Jacques
d'Arribehaude, qui se veut « éperdument dégagé
» , a bâti son livre autour du quatrain de Rimbaud :
« oisive jeunesse... » Le style est vif, franc, coloré,
plus chaleureux que le propos. En se servant des femmes, en effet,
son héros est sans cesse sur le point de passer de «
l'amour pour tout » à « l'amour pour rien »,
niant d'un coup ce qu'heureusement le lyrisme rachète à
chaque page.
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Maurice
CHARVARDÈS |
France-Observateur,
14 mai 1959 ("De l'amour pour rien à l'amour pour tout") |
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Il
est pourtant des écrivains des romanciers qui
tirent de leur époque et de leur propre expérience
la substance de leur uvre. Jacques d'Arribehaude est l'un
d'eux, et des plus brillants. Il faut lire "Semelles de vent"
et "Adieu Néri". Le premier est paru en 1959, le
second en 1978. lls n'ont pas pris une ride.
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P.
L. MOUDENC |
Rivarol,
13 septembre 2002 ("Mort, le réalisme ?") |
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Dans
des pages mélancoliques et tendres, d'où s'élève
parfois un cri de colère, Céline explosant sous Chardonne,
il nous fait entendre la musique de ses désenchantements...
Jacques d'Arribehaude revendique, contre l'égalité
avec les sots, des privilèges abolis. C'est un "fils
de roi".
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Philippe
SÉNART |
Le
Quotidien de Paris, 15 février 1978 |
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L'écriture
romanesque donne à lire le réel, à saisir l'authentique,
souvent mieux que ne le feraient une biographie officielle ou un
essai orthodoxe. Derrière le mime d'une fiction et le simulacre
d'un imaginaire, la vérité se fait plus dense, plus
épaisse. Le clown a les traits tirés du malheur.
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Jérôme
GARCIN |
Les
Nouvelles littéraires, 16 février 1978 |
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Le
livre est composé principalement des lettres de Néri,
lettres folles et pitoyables, auxquelles répond comme en
écho l'étirement nonchalant de la vie du narrateur.
Pudique, tendre et sensible, on sent que c'est lui-même qu'il
cherche dans le destin misérable de Néri, dans cette
folie qui le guette, aidée par les drogues qui le soutiennent.
À la fin, nous savons que Néri a existé et,
à vrai dire, nous n'en avions jamais douté, tant la
persuasion tranquille et tout en nuances de l'auteur est contagieuse.
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A.D.G. |
Minute,
8 mars 1978 |
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Des
pages singulières où la tendresse, la compréhension,
la relation entre deux âmes exceptionnelles, vibrent avec
une rare intensité.
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Françoise
DUCOUT |
Elle,
27 mars 1978 |
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Livre
composite, d'une admirable unité cependant, née du
constant rayonnement de ce frère malheureux de Chatterton
et de Pavese qu'est Néri, vaincu par la folie et la pauvreté,
tout de même que d'une écriture étonnamment
concise et musicale, qui place l'auteur, d'emblée, parmi
les tout premiers écrivains d'aujourd'hui.
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Maurice
CHAVARDÈS |
Témoignage
chrétien, 30 mars 1978 |
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À
propos de :
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Les
étrangères
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C'est
la décadence, façon aristocratique. Le cynisme existentiel,
version Drieu. La grimace d'un Don Juan 1980. Jacques d'Arribehaude
a le « style » de ceux qui transforment la vie en roman.
Et le culot des esprits rares.
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Jérôme
GARCIN |
Les
Nouvelles littéraires, 6 novembre 1980 |
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Plus
souvent acide que narquois, cet étrange roman écrit
dans une langue remarquablement classique est une petite merveille
de misogynie appliquée ; comme tel il surprend à une
époque où la sex-collaboration est obligatoire. Et
si ce livre est désenchanté, du moins enchante-t-il.
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A.D.G. |
Minute,
26 novembre1980 |
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L'autre
vertu de ce charmant récit vient de l'art du style, aérien
et vif, cocasse et rêveur, avec ce qu'il faut de sérieux
pour en extraire la substantifique moelle de situations déroutantes,
désopilantes ou navrantes...
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Maurice
CHAVARDÈS |
Témoignage
chrétien, 29 décembre 1980 |
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Une
manière de conte stendhalien où la fascination de l'Afrique
remplacerait celle de l'Italie. |
Catherine
CLÉMENT |
Le
Matin de Paris, 30 décembre 1980 |
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Styliste
parfait, incisif et caustique, Jacques d'Arribehaude nous laisse
en compagnie d'un homme àla poursuite de lui-même et
de la vie, d'un adepte du spleen distingué pour qui la politique
est un hochet puéril, d'un voyageur insatisfait par nature
et las par expérience, bref d'un héros en rupture
de romances dont on est en droit de penser qu'il a tout pour devenir
un excellent écrivain !
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Jérôme
GARCIN |
Les
Nouvelles littéraires, 22 janvier 1981 |
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Un
itinéraire sentimental d'une constante drôlerie mais
tout empreint aussi de cette gravité légère
qui fait les plus jolies musiques et les plus déchirantes.
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Philippe
NOURRY |
Le
Figaro, 10 septembre 1981 |
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